Accepter

Publié le par Mademoiselle Miaou

Ceci est le témoignage d'une hypokhâgneuse fatiguée... Ne pas tout prendre au pied de la lettre, chacun vit la prépa à sa manière. Comme cela a déjà été dit maintes et maintes fois :"Il y a autant de façons de vivre la prépa que d'élèves".



J'accepte. J'accepte de me battre pour avoir un créneau "pas trop mal"  sur le khôlloscope. J'accepte d'arriver -au moins- quinze minutes avant le début des cours pour ne pas avoir une place à dix mètres du prof. J'accepte de rester à la BSG (Bibliothèque Sainte Geneviève pour ceux qui ont la chance de l'ignorer...) tard le soir. J'accepte de ne pas connaître la moitié des prénoms des gens de ma classe. J'accepte de pleurer, souvent. J'accepte le fait d'être heureuse, souvent aussi. J'accepte cette impression de solitude, parce que quoiqu'on en dise, la prépa ça se vit seul(e). J'accepte de ne rien comprendre en philosophie et de m'ennuyer profondément en histoire. J'accepte d'être enthousiaste pendant les cours de grec, de géographie et d'espagnol. J'accepte de trouver Ronsard passionnant. J'accepte de rien savoir de Paul Ricoeur, de l'école des Annales, de l'histoire positive et de la statue d'Henri IV érigée, je ne sais plus où (sur un pont?) dans Paris. J'accepte d'être déçue et noyée par l'anglais, même si le prof est gentil. J'accepte de ne pas savoir. J'accepte de travailler, énormément. J'accepte les mauvaises notes. J'accepte d'apprendre.

En prépa, j'accepte beaucoup. Sensation d'être un oeuf qu'on calibre.


Venez à Louis le Grand, on y est (presque) heureux !




PS : Si -par hasard - quelqu'un savait ce que signifie "rocino" en espagnol...ça m'arrangerait...
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article